Biographie

 

Marieka.p

Née sous le ciel de septembre à Troyes en champagne.

Les toiles de Marieka P. sont peintes avec le corps : la matière et le mouvement s’entrechoquent dans un élan créatif.
Marieka P. créé spontanément, « sous le coup d’une émotion », peignant d’un seul jet parfois plusieurs toiles jusqu’à ce que le flot de l’inspiration se tarisse. Elle cherche ainsi à capturer et à traduire le transitoire d’une sensation, d’un sentiment, les moments de flou ou bien d’euphorie.
Le jeu des lumières et des textures permettent à l’esprit d’explorer la juxtaposition du chaos et de l’harmonie, le mouvement et la vibration. L’équilibre entre les contrastes.
Artiste troyenne pluridisciplinaire, Marieka P. peint, mais écrit aussi poésie et romans. Elle propose également un ouvrage, Cinq garçons mystérieux, auto-édité.

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Dans le jardin de l’âme l’écriture se sème la pensée s’égrène en sentiments confus. Puis jaillissent de leur gangue les mots qui s’unissent semblable aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Siret : 81311486500039

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Bleu abstrait

 

Quand le ciel matinal mon chevalet en main

J’allais le cœur radieux retrouver st germain

Je croisais cette femme au regard de velours

J’avais le feu à l’âme et l’œil un peu vautour

 

Sur le pont des soupirs ou s’aimaient les amants

Elle passait chaque soir le pas gracieux et lent

Parfumée de chanel vêtue de ses dentelles

Elle m’inspirait l’amour aux couleurs aquarelles

 

Derrière mon chevalet je peignais ses attraits

Et son regard si bleu qu’il me semblait abstrait

Elle ignorait mes gestes et passait sans me voir

Mais un jour les nuages se sont mis à pleuvoir

 

 Elle s'approcha de moi tout près du chevalet

Et de sa main gantée me tendit un billet

Un murmure timide me souffla à l’oreille 

Je n’sais pas votre vie n’y votre doux sommeil

 

 Mais je ressens en vous le désir de nous

 Un espoir si doux d'un premier rendez-vous

En lisant le billet de cette belle étrangère

Sous le regard discret de la lune millénaire

 

 J’avais le sentiment d’un désir fougueux

L’envie irrésistible d’apprivoiser à deux

Dans les draps de satin nos corps déshabillés

Ressentaient le désir d’un plaisir enflammé. 

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Vie,

 

Pour ma mère qui coule dans mes veines

Pour mon enfance qui a vu ses peines

Pour mes sourires teintés de bonheur

Pour mes larmes remplies de douleurs

 

Pour mes matins en gouttes de rosée

Pour l’oiseau que j’ai apprivoisé

Pour la rose qui enivre mes sens

Pour l’orage et sa puissance

 

Pour l’aube qui éveille mes matins

Pour le mendiant à qui je tends la main

Pour l’horizon qui porte le jour

Pour l’enfant qui me donne l’amour

 

Pour la terre qui m’a vu grandir

Pour les saisons qui me voient vieillir

Pour toutes ces choses de l’existence

A la vie, je tire ma révérence.

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Même si,

 

 

Même si j’ai mal même si j’ai peur

Même si l’enfer brûle mes heures

Malgré mes peines malgré mes pleurs

Qui brisent mon cœur à l’intérieur

 

Sous les nuages remplis d’orage

Même si je n’ai plus le courage

Tous les démons et leurs outrages

Je les combattrai avec la rage

 

Même si j’ai envie de m’enfuir

Loin de ce monde sans sourire

Je dois rester me reconstruire

Même si mon regard transpire

 

De goutte d’eau remplie d’remords

Devant le tombeau de la mort

Même si mes regrets sonnent fort

Comme une cloche cerclée d’or

 

Je dois sourire même si j’ai mal

Même si mon âme se fait la malle

En laissant mon corps au canal

Un soir d’ivresse de carnaval

 

 Parce que l’on n’a plus le sourire

Puisque la vie nous fait souffrir

Que l’on a mal à en mourir

On se raccroche à l’avenir.

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Complainte du pauvre,

 

 

Pauvreté, tu es ma compagne

Aussi fidèle qu’un clébard

Tous les matins tu m’serres la poigne

Quand j’sors du lit de mon cauchemar

 

Et quand devant mon café noir

J’te fais la gueule un peu blafarde

Tu vas faire un tour sur le trottoir

Afin d’aérer tes cafards

 

Pendant c’temps-là devant ma tasse

Je m’imagine au fond d’un puits

En grignotant un bout de carcasse

Un reste vieux d’hier midi

 

Et puis j’me dis, ce n’est pas la peine

D’aller m’jeter dans ce trou noir

Même si au fond j’aimerais quand même

Puisque ma vie est désespoir

 

Et revoilà ma chère compagne

Avec son armée de cafards

Cette pauvreté qui m’accompagne

Sur mon chemin un peu blafard

 

C’est grâce à elle que je survis

Même si des fois ce n’est pas facile

Car elle me rappelle que la vie

Vaut d’être vécue, même sur fil.

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Lettre froissée,

 

 

 Je me souviens de vous

Comme d’un jour au lever

Nos premiers rendez-vous

Comme d’un parfum d’été

 

De vos doigts sur ma peau

Comme la brise d’un baiser

Du souffle de vos mots

Comme le vent des années

 

Je me souviens de vous

Comme d’un été indien

Qui chantait le mois d’août

Comme un dernier chagrin

 

Le nez au vent debout

Comme un oiseau de feux

Vous vantiez vos atouts

Comme un bijou précieux

 

Je me souviens de vous

Comme d’une douce caresse

De vos gestes un peu fous

Comme un verre d’ivresse

 

Je me souviens de vous

Comme un plaisir sans trêve

Je me souviens de tout

Au milieu de mes rêves

 

Je me souviens de vous

Comme un doux souvenir

Qui coule sur ma joue

En perle de soupir.

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Je me promène,

 

 

Quand l’aube éveille ma vie au regard du jour

Je ne suis pas reconnue dans les rues alentour

Mais j'ai le cœur rempli d’amour et de voyages

Qui entraînent ma vie vers de lointains rivages

 

Où je pose les mots sur la toile du temps

De mon humble plume sous le soleil levant

Je rêve de Rimbaud, j’ai l’âme d’un artiste

Je suis le clown triste au milieu de la piste

 

Je regarde les étoiles danser sur les dunes

J’étale mes toiles sous l’œil de la lune

Je dépose ma mallette sur la plage déserte

Je sors ma palette, je peins des toiles abstraites

 

Et quand vient le sommeil du fond de la nuit

Je m’endors dans le noir sous le ciel de minuit

Avec en mémoire ces couleurs éphémères

Qui exilent mes songes au milieu du désert.

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Regrets,

 

Dans le jour qui s’élève j’entends bâiller la lune

A l'aube qui s’éveille à la corne de brume

Le nez au vent debout à ma fenêtre ouverte

J’écoute le cor et le son des trompettes

 

Sous l'automne qui s’étire en lambeaux de feuillage

Mon cœur un peu farouche à offrir en partage

Par-delà le jardin j’aperçois une femme

Dans ses yeux écorchés il n'y a plus flamme

 

Si seulement son silence n'avait pas été d'or

J’aurais pu, c'est certain lui offrir un trésor

Déjà vieille et ridée toujours le mot éteint

Le visage recouvert d'un voile de satin

 

J'aurais voulu l'aimer jusqu'à mon dernier souffle

Offrir mon amour pour ne plus qu’elle ne souffre

Mais le temps a blanchi mes rêves et mes cheveux

Mon amour inavoué est devenu plus vieux

 

A ma fenêtre ouverte je regarde le soir

Des regrets éternels enflamment ma mémoire

Le jardin n'est plus là, les friches l’ont envahi

Et la femme est partie rejoindre une autre vie.

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L’adieux,

 

J’ai déposé les mots

Sur un bout de papier

Mes larmes à fleur de peau

Au bord de l’encrier

 

A l’encre de mes peines

J’ai écrit mes sanglots

La douleur de mes chaînes

Sur le blanc de ma peau

 

D’une plume cardinale

J’ai imploré l’soleil

Pour ne plus avoir mal

Au creux de mon sommeil

 

Des bribes de ma vie

Enrobées d’émotions

S’étalent dans la nuit

Au bout de mon crayon

 

J’ai refermé mon cœur

Et rangé mon cahier

J’ai soufflé ma douleur

Un peu ensommeillée

 

Juste avant de plonger

Dans les bras du silence

J’ai refusé d’pleurer

En fermant ma conscience

 

J’ai éteint l’sentiment

Pour oublier l’adieu

Je m’endors lentement

J’y crois encore un peu.

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Louis,

 

 Il se promène avec son chien, un vieux bâtard

En longeant les trottoirs des réverbères blafards

 Il rallume sa mémoire à la lueur du grand phare

Des souvenirs intimes, des regrets des cafards

 

Pour une dame d’autrefois admirée en secret

Caché tel un voleur derrière l’ombre d’un cyprès

Il aurait tant voulu l’approcher de plus près

Quand elle se déhanchait en vantant ses attraits

 

Mais son âme si craintive avait peur de déplaire

Alors il est resté dans ses murs solitaire

A compter les minutes et les heures solaires

Qui ont blanchi sa barbe et son regard si clair

 

Un jour elle est partie cette belle marquise

Dans un cabriolet en portant ses valises

Avec tous ses sanglots il alla à l’église

Alluma un grand cierge pour le cœur Elise

 

Les années défilantes sa douleur affaiblie

Sa raison s’était faite à vivre dans l’ennui

Quand un jour à l’aurore on vient frapper chez lui

Devant lui se tenait une femme aux cheveux gris

 

Il reconnut Elise et ses grands yeux bleutés

Elle lui dit s’il vous plaît avec votre bonté

Sans vouloir abuser pourriez-vous m’héberger

Car j’ai perdu mes clefs personne pour me loger

 

L’homme un peu étourdi lui offrit une fleur

Avoua son secret dans la douce senteur

Très émue par ce geste elle dévoila son cœur

Lui donna un baiser parfumé de bonheur.

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Une dernière foi,

 

Le temps a blanchi nos cheveux et nos vingt ans

Le vent a plissé nos yeux et nos mains

Mais il nous reste en mémoire ces instants

Merveilleux, les saisons, la lueur des matins

 

Le lever du soleil qui ranime chaque jour

Ce souffle de vie qui nous rend vivant

Sur cette terre qui porte notre amour

Ne laissons pas passer ces instants présents

 

Regarde-moi comme si c’était hier

Donne-moi encore la douceur de l’amour

Dans ce présent qui s’envole en poussière

Quelques baisers avant le dernier jour

 

Aime moi encore, avant cet ultime voyage

Avant que nos mémoires deviennent séniles

Dis-moi ces mots que l’on dit à tout âge

Fermons les yeux et partons en exil

 

Sur la rive où le temps n’a pas d’emprise

Là où le monde des vivants n’existe pas

Aimons-nous encore sous la douce brise

Sans avoir peur de franchir le pas

 

Celui qui conduit là-bas, au-delà de l’éther

Dans ce monde inconnu de l’humanité

Rejoindre la source, les êtres de lumière

Pour une renaissance dans l’amour glorifié.

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 La vie,

 

 

Elle si belle la vie avec ses petits soucis

Ses grands tourments ses contretemps

Elle si belle la vie avec ses interdits

Ses jours de gloire ses désespoirs

Elle est si belle la vie avec ses larmes

Ses déchirures et ses blessures

Elle est si belle la vie avec ses drames

Ses gouvernements et ses censures

Elle si belle la vie avec ses cris

Ses peurs et ses douleurs

Elle si belle la vie avec ses mélodies

Ses cotillons et ses flonflons

Elle est si belle la vie avec ses sourires

Ses mioches qui pleurent, ses cloches qui meurent

Sur les trottoirs de la misère

Quand les flocons annoncent l’hiver

Elle est si belle la vie avec ses fleurs

Ses arbres centenaires ses océans

Elle si belle la vie sous le ciel de ses moissons

Quand le soleil nous caresse avec passion

Elle est si belle la vie au premier souffle de l’enfant

Qui s’époumone à l’air pollué de nos cités

Elle si belle la vie quand le vieillard est bien aimé

Avant que le trépas l’emporte vers l’éternel

 

Elle est si belle la vie avec ses forêts millénaires

Que l’on saccage au bulldozer

Elle si belle la vie avec ses liesses et ses détresses

Protégeons-la, comme un enfant qui vient de naître.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marieka.p

  • Nationalité : Française
  • Pays : France (Troyes)
  • Spécialités : Peinture, Autres
  • Siret : 81311486500039
  • Côte : 10 €
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